Salesforce s’associe à Marie Claire pour le lancement d’un important think tank (c'est aussi un DO Tank) sur l’égalité qui a pour objectif de proposer au gouvernement Français en juin 2019 un livre blanc de propositions pour le monde de l'Entreprise. Une évidence pour Salesforce, où l'Egalité est une de nos valeurs, qui s’est engagé à réduire les inégalités salariales entre hommes et femmes, à veiller à l’égalité des droits, des chances et de l’éducation.
Retour sur l’un des événements phares de cette rentrée 2018 en présence de Marlène Schiappa, Secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les hommes et les femmes.

Un think tank, pour quoi faire ?

Le Think tank Marie Claire : Agir pour l’égalité est un groupe de réflexion initié par le célèbre magazine féminin, en partenariat avec le Connecting Leaders Club. L’objectif : trouver de nouveaux leviers et des solutions concrètes pour lutter contre les discriminations et inégalités sociales et sociétales qui persistent entre les femmes et les hommes dans le monde de l'Entreprise. Salesforce France est le seul partenaire PLATINUM de ce think tank. Pour y parvenir, les membres du think tank vont se réunir tout au long de l’année autour de six ateliers de travail thématiques, le plus souvent chez Salesforce France . En juin 2019, une restitution et des propositions d’actions concrètes seront présentées à Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

Le travail à l’ordre du jour

Organisée dans les locaux parisiens de Salesforce, cette première édition s’attaque aux inégalités de genre qui persistent dans le monde professionnel. « Le travail a toujours été la clé de l’émancipation et de la liberté des femmes », rappelle Marianne Mairesse, directrice de la rédaction de Marie Claire. Dans un pays où les salaires des femmes sont toujours 25 % inférieurs à ceux de leurs homologues masculins, l’enjeu est de taille, puisque même chez les moins de 30 ans, un écart de 9 % subsiste, rappelle Marianne Mairesse.
Dans les très hautes fonctions, le constat est encore plus criant : la France compte à peine 3 % de femmes dirigeantes. Pour Marianne Mairesse, il faut chercher les causes du côté de la répartition entre vies personnelle et professionnelle. « Les femmes continuent de porter la vie domestique et sa charge mentale. C’est un frein à leur émancipation et à leur réalisation dans le travail », insiste-t-elle.

Égalité professionnelle : qu’en pensent les Français ?

« Les femmes comme les hommes s’accordent sur la présence d’inégalités indiscutables de genre dans la société et avant tout dans le monde du travail », souligne Jean-Daniel Lévy, Directeur du Département Politique-Opinion chez Harris Interactive, en charge de la dernière étude en date pour l’Observatoire de l’égalité hommes-femmes, et présenté ce 12 septembre 2018 en exclusivité.
Près de 80 % des sondés y estiment que des inégalités existent en matière de salaires et d’accession à des postes à responsabilité. L’organisation de la vie familiale, perçue comme légèrement mieux partagée aujourd’hui, n’en demeure pas moins source de disparités selon une large majorité.
Autre enseignement, les femmes se déclarent davantage soumises à des inégalités dues à leur genre que les hommes. « Une femme sur trois déclare avoir reçu des remarques sexistes dans le cadre de son activité », révèle ainsi Jean-Daniel Lévy.

Et les Françaises ?

En parallèle de cette étude, le groupe Marie Claire a mené sa propre enquête en ligne auprès de ses lectrices. Gwenaelle Thebault, directrice générale adjointe du groupe Marie Claire, présente des résultats sensiblement identiques. Elle révèle que 55 % des femmes n’ont pas obtenu de promotion au cours des dernières années. « Et quand elles l’ont obtenu, c’est à leur initiative et non à celle de leur employeur », précise-t-elle. Une situation spécifique à la France semble-t-il.
Les sondées soulignent par ailleurs la sous-représentation des femmes dans les noms des espaces publics. Même constat dans les médias (presse féminine exceptée) où la présence d’expertes, en particulier dans les domaines scientifiques font défaut. Dans le domaine du cinéma, il y a maintenant plus de femmes réalisatrices formées mais seule une minorité réussissent à percer et avoir les financements nécessaires pour monter un film !
La plupart se disent prêtes à adopter de nouvelles solutions pour mettre un terme aux diverses inégalités de genre au travail. Les sondées se disent favorables à un congé maternité plus court au bénéfice de celui du père : aujourd’hui, seuls 4 % des hommes se saisissent de cette possibilité. « Or tout se joue à la naissance de l’enfant », souligne Olga Trostiansky, Présidente de la Coordination Française du Lobby Européen des Femmes (CLEF). « C’est à ce moment clé que se structure véritablement le partage des charges domestiques ».
Enfin, interrogées sur les actions mises en place par les pouvoirs publics, les femmes se disent plus enclines aux mesures incitatives que coercitives. Les dispositifs de transparence au sein des entreprises, notamment en matière de publication des salaires, se révèlent particulièrement appréciés.

Des entreprises pour faire bouger les lignes

Fortement engagées autour de cette thématique, les entreprises membres du think tank prennent leur rôle très à cœur. En matière salariale, tous tombent d’accord. « À poste équivalent, le salaire doit être le même », affirme Olivier Derrien, directeur général de Salesforce France. Les différents intervenants témoignent d’une vigilance accrue en la matière. « Il y a une prise de conscience généralisée, et globalement plus de transparence dans le monde de l’entreprise. C’est le moment d’agir », constate Olivier Derrien.
Ce « momentum » est d’ailleurs visible : les mesures très concrètes se multiplient. Aurélie Feld, PDG de CSP, attribue ainsi systématiquement aux femmes parties en congé maternité l’intégralité de leur variable, indépendamment du temps passé dans l’entreprise au cours de l’année. Du côté des recrutements, si la règle du meilleur candidat doit bien entendu primer sur le genre, imposer des shortlists mixtes peut néanmoins ancrer un processus plus vertueux.
« Toutefois, le problème de la transformation reste fondamentalement culturel », tempère Laurent Depond du Conseil supérieur de l’égalité. « Il trouve sa source dans les stéréotypes, les censures inconscientes ». Autant de préconçus qui expliquent l’absence de prise d’initiative des femmes en matière d’évolution professionnelle et salariale mais aussi leur orientation vers des métiers moins valorisés. « Les codes culturels du pouvoir sont tellement agressifs qu’ils dissuadent de nombreuses femmes. Il faut leur dire qu’elles peuvent changer les codes, les rendre plus inclusifs », renchérit Laurent Depond.

Avant l'intervention de Madame la ministre, les panélistes ont enfin partagé les actions déjà prises concrètement au sein de leurs entreprises pour faire progresser l'Egalité Hommes Femmes : 12 semaines de congés paternité chez Salesforce France, l'attribution systématique du salaire variable aux femmes ayant pris un congé maternité chez CSP ou encore des formations internes chez TF1 ou Radio France pour inciter les journalistes à interviewer plus de femmes expertes... De bons exemples qui prouvent qu'il est possible d'avancer dés à présent.

Un gouvernement impliqué

En final , il reste donc beaucoup à faire et Salesforce France entend être à la pointe de la prise de conscience nécessaire , en même temps qu'un acteur important du changement.
Notre ministre, Marlène Schiappa est venue saluer l'évènement sur les réseaux : « c’est un think tank mais aussi un do tank qui doit s’atteler à résoudre des problèmes quotidiens, qui demeurent encore trop invisibles. » Si #metoo a engendré une prise de conscience collective sur les violences sexuelles, d’autres violences administratives, professionnelles, psychologiques perdurent. D’où la nécessité d’une action concertée citoyenne, de la société civile et des entreprises. « Il faut pouvoir être une femme et pouvoir s’engager davantage dans sa vie professionnelle et publique », conclut la ministre, laissant la place… aux premiers groupes de réflexion.