Les termes « objet connecté » et « wearable » ne laissent pas du tout présager des avantages potentiels pour leurs utilisateurs et les entreprises. Et pourtant, ils sont nombreux… Et surtout, ils sont mesurables.
Les entreprises doivent donc aller au-delà de ces termes pour envisager les gains potentiels de productivité, quel que soit leur environnement. Imaginez, par exemple, les avantages en termes de sensibilisation des objets à leur environnement, le partage de données et l'intégration des univers physiques et digitaux, dans des domaines allant des salles de conférence aux exploitations pétrolières.
Une application concrète ? Imaginons qu'un technicien intervienne sur un composant physique, comme une valve défaillante. Il peut alors immédiatement bénéficier de données en réalité augmentée. Par exemple, un code QR sur cette vanne peut déclencher l'apparition d'une description sous-jacente décrivant la fonction du composant.
Autre exemple : dans une usine de transformation, un système conscient de sa topographie peut empêcher qu'une action dans un secteur mette en danger un ouvrier intervenant dans un autre secteur à proximité. Dans une usine, la mise à jour de la cadence ou de la qualité d'un processus peut être communiquée à un opérateur ou un superviseur sans interrompre le travail en cours.
Enfin, grâce à ce type d'objet, il devient possible de consulter des données ou de nouvelles informations sans quitter son interlocuteur des yeux (ou presque) lors d'une réunion. Et vous pourrez aussi partager les informations pertinentes en les affichant, en un clin d'œil, où tout le monde peut les voir.
L'heure n'est plus aux analyses interminables, ni aux introductions progressives.
Les nouveaux terminaux s'intègrent au monde professionnel plus vite à chaque vague d'amélioration de la connectivité, de la miniaturisation et des analyses en temps réels.
Le téléphone fixe a mis 73 ans pour passer de 10 % à 90 % de pénétration de marché. L'ordinateur en fait de même en 30 ans. Le smartphone et la tablette devraient arriver à ce stade en moins de 8 ans !
Vous devez vous adapter à ce rythme, sous peine de voir votre environnement de travail devenir obsolète d'ici 2020, à l'instar des entreprises actuelles où les ouvriers travaillent avec un ordinateur portable d'un côté et leurs outils traditionnels de l'autre. En parallèle, vous devez essayer de vous détacher des dénominations « objet connecté » et « wearable », trop limitées (à l'image des termes « ordinateur portable », « téléphone sans-fil » ou « voiture sans chevaux »...).
Chacune de ces appellations a un jour décrit une fonction familière, qui s'est accompagnée d'améliorations significatives pour l'utilisateur. Néanmoins, un objet « wearable » n'est pas qu'un « mini-ordinateur portable ». Ce genre de vision est trop étroite. En effet, ces objets ne constituent pas un moyen de redéfinir la manière dont nos outils digitaux fonctionnent, mais représentent une opportunité de définir de nouveaux comportements, capables d'augmenter notre productivité et de nous faciliter la vie au quotidien. De telles exigences doivent guider leur conception.
Connectivité, taille, source d'alimentation : chaque innovation compte. Certes, pouvoir faire tenir un système qui faisait la taille d'une brique dans un bracelet, un pendentif ou une paire de lunettes est un progrès. Mais ce qui compte, c'est de pouvoir exploiter pleinement cette miniaturisation, et pas de concevoir un gadget inspiré de la science-fiction, avant même d'en connaître l'utilité.
1er élément essentiel que les terminaux personnels « nouvelle génération » doivent posséder : la sensibilité à leur environnement
Ils doivent être capables de reconnaître l'emplacement, les déplacements et le milieu environnant. Dans ce contexte, nous possédons tous notre « environnement » propre, qui intègre les personnes qui nous accompagnent, les événements qui se déroulent à proximité et les ressources dont nous disposons.
Du fait de leur format, les terminaux digitaux traditionnels (ordinateur de bureau, ordinateur portable et même tablette) ne nous suivent pas partout. Ils restent sur notre bureau pendant les réunions ou dans le coffre, lors des trajets en voiture. Et, en général, ils ne sont pas sensibles à leur environnement (sauf à leur propre emplacement).
La technologie, hormis quelques rares exceptions, n'adapte pas son mode de communication en fonction de son emplacement géographique, de la vitesse, de l'accélération et des technologies disponibles à proximité. En d'autres termes, nous savons qu'il faut régler et longuement administrer nos terminaux traditionnels pour qu'ils s'adaptent à notre contexte (immobile/en mouvement, seul/en réunion, sur un petit écran/devant un mur d'écrans). Toutefois, les terminaux qui assurent ce genre de transition apparaissent déjà.
2ème élément essentiel des terminaux : une connexion naturelle
Ils doivent rester allumés en permanence, offrir une détection autonome, avertir en toute discrétion et fournir une assistance proactive.
Plus avancé, ce second ensemble de fonctionnalités reste trop peu maîtrisé aujourd'hui : certains terminaux sont trop faciles à détecter, et d'autres n'offrent qu'une assistance médiocre, voire qui induit en erreur.
Il reste encore de nombreux progrès à réaliser en matière de gestion des identités et des contrôles, tant au niveau du réseau qu'au sein des terminaux. La bonne nouvelle, c'est que la plupart des améliorations apportées n'ont pas besoin d'être intégrées aux terminaux. Les coûts d'adoption précoce sont donc réduits, puisque les premiers produits peuvent considérablement s'améliorer au fil du temps.
En outre, nous constaterons bientôt les effets de la loi de Metcalfe : avec l'explosion du nombre de terminaux dans une région donnée, la capacité à combiner différentes données contextuelles optimisera l'expérience des utilisateurs contributeurs.
3ème critère : intensifier nos activités dans le monde réel au lieu d'aller à leur encontre
Le secteur de l'industrie manufacturière, des interventions sur site, de la sécurité publique et de la défense nationale connaîtront des améliorations ciblées en matière de performances (notamment une réduction significative des coûts dans la plupart des cas).
Par ailleurs, « objet connecté » et « wearable » ne sont pas des notions très parlantes, auprès des jeunes de moins de 25 ans. D’aprèss un sondage mené par Beloit College, « les élèves d’aujourd’hui ne comprennent pas que désigner son poignet permet de demander l'heure ». Il semble donc qu’un slogan « Portez la technologie sur vous » n'est pas si convaincant que ça.
Ne soyez donc pas préoccupé à l’idée de savoir comment porter un objet connecté correctement... Imaginez plutôt comment vous feriez pour vivre sans !
Cet article a été publié par Peter Coffee, VP Strategic Research chez Salesforce, sur recode.net : Wearables Are More Than Lapless Laptops.
Peter Coffee assure la liaison entre le service informatique et la communauté business afin de définir les opportunités commerciales, tout en clarifiant les exigences clients en vue de faire évoluer Salesforce1 Platform.
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