Aussi étonnant que cela puisse sembler, nombre de directeurs des ressources humaines hésitent encore à passer le pas de la transformation numérique, trouvant dans la feuille Excel le nec plus ultra de la technologie. Pourtant, dans le domaine des ressources humaines, la transformation numérique est là et bien là. Petit tour d’horizon…

1. Le recrutement

Les RH c’est avant tout du recrutement et avec Clustree les CV et lettres de motivation prennent un sacré coup de vieux. Gestionnaire de données appliqué à l’aide à la décision RH, Clustree propose un algorithme « capable de révéler les potentiels cachés en chacun de nous ».  Plus précisément, cette start-up française (créé en 2013 par Bénédicte de Raphaélis Soissan),  aide les DRH des grandes entreprises (Engie, Orange, Canal) à dénicher en interne les talents via une analyse des profils. Utile pour lutter contre la fuite des talents quand on sait que 20 % des salariés souhaitent  quitter leur employeur, persuadés qu’il est plus facile de trouver une carrière originale ailleurs que dans leur entreprise. 

Toujours en matière de recrutement, Orange a  développé en interne un outil pour cartographier ses talents. Idéal pour passer outre les managers de proximité (pas toujours prêts à laisser partir les meilleurs éléments), cet outil a  permis à quelques 5 000 salariés du groupe de participer à une enquête sur le Big Data. Plus récemment 8 000 salariés ont répondu à une demande autour du métier de négociateur sur les relations sociales. Cette approche est amenée à se multiplier puisque 93 % des salariés demandent désormais à être contacté de cette manière pour les propositions d’offre interne. 

2. La formation

S’il est un domaine où le numérique a bel et bien fait son entrée en matière de RH c’est la formation. Depuis la vulgarisation des MOOC (Massive Open Online Course), il est désormais possible à tout un chacun de suivre un cours sur la physique quantique en suédois. Mais la véritable transformation ne s’opère que si l’entreprise elle-même est fer de lance de cette formation numérique.  Ainsi Orange (encore elle !)  a mandaté l’institut de formation Digital Academy pour former les 166 000 salariés du groupe à un socle commun de connaissances numériques (insuffler la culture digitale, partager les bonnes pratiques et stimuler les talents… tout un programme !). 

3. La dématérialisation

Troisième forte tendance de la transformation numérique en cours, la dématérialisation des documents. Depuis octobre 2013, un tiers des salariés français de Schneider Electric ont choisi de passer au bulletin de salaire électronique. Avec People Doc, Talentsoft ou Technomedia, les services RH peuvent désormais simplifier, automatiser et dynamiser l’ensemble des processus administratifs RH. Des solutions de gestion de talents 100 % cloud donnent ainsi la possibilité de gérer le recrutement, la performance, les carrières, la formation et la rémunération.  

Par ailleurs, des outils tels que Gotomeeting facilitent les réunions en ligne et des logiciels tels que SuperSaaS permettent aux collaborateurs de réserver depuis la page agenda de leur ordinateurs ou de leur smartphone des salles de réunion, des vidéoprojecteurs ou encore des véhicules. Syrhalogic répond pour sa part aux problématiques de la gestion du temps de travail en aidant ses clients à la planification de leurs ressources, la gestion des congés et des absences, les notes de frais ou encore les feuilles de temps et reportings de suivi. 

Pour aller plus loin : Lire l'interview avec Marc-André Rainon, DRH de Salesforce pour l’Europe du Sud

4. Soigner sa marque employeur

Dernière grande tendance de la numérisation des RH : la communication interne et externe de la marque employeur.  

Avec le développement des RSE (réseaux sociaux d’entreprises) à l’image de Salesforce Chatter, les collaborateurs deviennent des contributeurs pro-actifs, l’intelligence se fait de plus en plus collective et la cohésion des équipes s’en ressent. 

Côté externe, les candidats, de plus en plus informés, sont également de plus en plus exigeants. Il n’est donc pas toujours évident pour les entreprises d’attirer à elles les meilleurs profils. Soigner sa marque employeur sur les réseaux sociaux devient donc une nécessité de plus en plus indispensable. A l’image d’Atos qui multiplie ses prises de paroles sur Facebook, Twitter, Linkedin mais aussi Jobteaser ou Yupeek (destinés aux étudiants et aux jeunes diplômés), il s’agit de créer une conversation avec les cibles de recrutement et de fédérer à chaque publication de contenu un nombre de followers de moins de moins négligeable. Chers DRH, à vos marques !