Data-driven… Encore un concept un peu fumeux de la nouvelle économie ? Loin de là ! Il s’agit d’une logique et d’une organisation critique pour le futur des entreprises. Pourquoi devenir une entreprise data-driven et comment ? On vous explique tout !

La data, expliquée à l’aide de la marine marchande

Les entreprises peuvent être vues comme des navires. Petits ou grands, il y a toujours un capitaine à la barre, qui choisit son cap en fonction des vents et des marées, des récifs et des zones de pirateries, bref de toutes les informations qu’il peut capter.
Autant le dire tout de suite, le temps des vieux loups de mer qui dirigent leur entreprise au feeling, un doigt mouillé pour mesurer le vent, est révolu ; le monde a changé, il s’est accéléré : près d’un manager sur deux n’a que 24 heures en moyenne pour prendre une décision importante.
Aujourd’hui, ce ne sont plus les entreprises les plus petites mais les entreprises les plus lentes qui se font avaler par les plus rapides. Les organisations sont donc en quête de réactivité et d’efficacité pour éviter le risque business majeur du moment : se faire « disrupter ».

Pour filer la métaphore navale, la data est la technologie qui a révolutionné le poste de la vigie – c’est l’invention cumulé du sextant et de la longue vue en quelque sorte. L’immense somme de données, traitées automatiquement, permet de mieux comprendre l’environnement (économique) et comment y vogue l’entreprise, de voir mieux et plus loin, et de prendre plus vite des décisions stratégiques majeures. Il est important de traiter cette donnée "en temps réel" car la donnée est périssable selon un cycle de (à peu près) 4 mois. Il y a donc une “urgence” à la traiter pour réagir rapidement, en temps et en heure !
Prosaïquement, elle permet notamment de prédire des comportements et de créer de nouvelles expériences attendues par les consommateurs.

Être ou ne pas être « data-driven » n’est plus une question de stratégie, mais de survie sur les eaux mouvementées du business. Ce basculement implique cependant une transformation globale et ne se limite pas au choix d’un outil technologique.


Voici nos 3 règles d’or :

  • 1 - La data n’est pas un objectif ; c’est un moyen.
    Collecter de la donnée pour la donnée, la stocker dans des entrepôts communément appelés « data warehouse » pour peut-être la traiter plus tard par des algorithmes puissants, n’a aucun sens. Toute transformation commence par une phase d’introspection du business destinée à déterminer les objectifs de l’entreprise à long terme, puis de détecter les leviers à actionner pour les atteindre. Notre conseil (et notre mot d’ordre chez Salesforce) ? Pensez "client" : est-ce que ces données vont servir l'entreprise à mieux marqueter ses produits, mieux vendre, mieux servir ses clients tout en continuant d'innover et de retenir les meilleurs talents ? Quels process méritent d’être fluidifiés ou abandonnés ? Quels KPIs suivre pour un meilleur pilotage opérationnel de l’activité ? Les réponses à ces questions définissent l’orientation de l’entreprise et permettent d’élaborer une stratégie orientée “client”. Le choix des données à collecter et de leur traitement n’est que le bras armé de cette stratégie.

  • 2 - Devenir « data driven » nécessite un changement de culture profond
    Si la prise de conscience d’une centralisation de l’ensemble des données est partagée par beaucoup d’entreprises, la nécessité de la rendre accessible à tous ne semble pas acquise. C’est normal : encore récemment, les structures et les postes des entreprises étaient pensés pour fonctionner en silo. Les collaborateurs fonctionnent donc encore grandement ainsi et c’est bien normal : ils ont été formés pour.
    L’implémentation d’une solution orientée "client" ne pourra donc atteindre son but que si un changement de mentalité s’opère au niveau de la direction (pour ouvrir les données) et des collaborateurs (pour alimenter la base). Trop souvent les entreprises se focalisent sur l’aspect technique de la transformation digitale et négligent de repenser la culture d’entreprise. Changer les mentalités représente un chantier colossal qui doit être entrepris très tôt, avant même le choix de solutions digitales, et se poursuivre au moment de la mise en place de l’outil… et même après.

  • 3 - L’acculturation des collaborateurs, clé de voûte du changement
    Instaurer une culture du changement passe par l’implication des utilisateurs dans l’élaboration de la solution data. L’outil doit s’adapter aux besoins, pas l’inverse. Pour cela, il faut identifier les différents objectifs avec les métiers (comme accélérer les ventes, identifier des prospects, etc.) pour co-construire l’outil le plus efficace et le plus intuitif.
    Pour adopter l’outil et accepter de se séparer de ses habitudes de travail, chaque collaborateur doit comprendre l’intérêt de la transformation : il doit collaborer à sa création et l’expérimenter. Une approche « test & learn » doit également être instaurée afin d’améliorer en continu les process, ce qui implique, en conséquence, d’accepter les échecs. Les entreprises data-driven les plus en pointe (et les plus performantes) recrutent même des spécialistes (Customer Advocates…) chargés de challenger les process et de sonder les utilisateurs pour faire progresser les outils et l’organisation.
    C’est finalement toute l’organisation qui doit collaborer en temps réel autour de la donnée. Elle dispose ainsi d’un même niveau d’analyse en temps réel, ce qui permet d’accélérer la prise de décision... Une telle réactivité et un tel rythme a un impact majeur sur la relation clients, partenaires ou employés ! Et ils le verront ! Car désormais la donnée est une affaire d’écosystème. C’est elle qui donne le tempo du changement. 
     

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