Pour les entreprises en quête de croissance, l’agilité est un maître-mot. Et si cela ne suffisait pas ? Et s’il fallait prendre des risques pour réussir à l’heure où la 4e révolution industrielle remet en question toutes les certitudes ? C’est la conviction des patrons d’Uber ou encore d’Office DEPOT France. Des propos à retrouver dans l’e-book Cap sur la 4e révolution industrielle


D’ici la fin de l’année 2020, le nombre de personnes équipées d’un téléphone mobile dans le monde devrait avoir dépassé le nombre de personnes disposant de l’électricité ou de l’eau courante selon une prévision de Cisco. Aujourd’hui, Facebook regroupe une communauté plus importante que la population chinoise ou indienne. Les progrès de l’intelligence artificielle (IA) et de la robotique font tomber les barrières homme-machine et augmentent le potentiel humain. Nous avons déjà externalisé une partie du travail hier dévolu à l’homme vers des algorithmes de gestion de portefeuilles financiers, de qualification des demandes de prêt, de lecture des IRM, de recommandation de produits et d’optimisation des itinéraires de voyage. Et nous ne sommes qu’aux prémices de cette révolution.

Cette accélération n’est pas simplement liée à une meilleure diffusion des nouvelles technologies. C’est un changement d’état d’esprit. Une nouvelle donne qui impose aux entreprises d’être prêtes à faire basculer leur business model pour mieux répondre aux besoins de leurs clients, devancer leurs attentes et accompagner les évolutions de leurs comportements sans se faire dépasser.
 

La soif du progrès avant celle du profit

Innover, c’est donc se projeter vers l’avenir. C’est sortir de sa zone de confort en sacrifiant une partie de son activité pour en conquérir une autre, quitte à perdre en profitabilité à court terme ou se couper de certains clients. Pour inventer l’avenir sans se disperser, il est impératif de s’appuyer sur un socle solide, une culture d’entreprise et des convictions partagées par tous. Une fois cette base établie, il devient possible d’engager des transformations, parfois radicales, qui engageront l’entreprise sur la voie vertueuse du progrès. « Nous ne nous attendons pas à ce que nos normes changent du jour au lendemain mais nous voulons faire le point régulièrement sur ce que nous sommes, ce que nous voulons être, et agir en conséquence », déclare Dara Khosrowshahi, CEO de Uber, dans l’e-book Cap sur la 4e révolution industrielle. Guillaume de Feydeau, PDG d’Office DEPOT France complète : « Nous devons être authentiques, c’est-à-dire incarner nos valeurs. »

Agir selon ses valeurs et celles de ses clients-citoyens : c’est par exemple ce qu’a fait CVS, l’une des plus grandes chaînes de pharmacies aux États-Unis, en stoppant dès 2016 la vente pourtant très lucrative de cigarettes afin de se conformer à sa mission de santé et d’aller dans le sens de l’histoire. Sortir de sa zone de confort, c’est aussi suivre l’exemple de Netflix. Loueur de DVD online à sa création en 1997, il a bouleversé son business model en 2007 pour basculer vers la VOD avant de venir s’aventurer, depuis la Silicon Valley, sur les terres hollywoodiennes de la production cinématographique. Un pari osé mais payant, en phase avec les évolutions de la consommation audiovisuelle.
 

La technologie, catalyseur des transformations des sociétés

Ne jamais rester figé et surtout voir loin, très loin. À l’instar de la vapeur ou de l’électricité, vecteurs de précédentes révolutions industrielles, le digital possède un pouvoir de transformation global de la société qui transcende l’aspect purement technologique. Appréhender, par exemple, la voiture autonome comme un bijou high-tech permettant de « conduire » sans les mains serait réducteur. Avec le covoiturage et l’autopartage, le véhicule autonome donne en effet l’opportunité d’une remise en question du principe de la propriété individuelle, source de pollutions et de nuisances urbaines.

Selon Dara Khosrowshahi, le CEO d'Uber, le renversement du modèle de la propriété représente d’ailleurs l’un des grands défis à venir pour les mobilités douces, efficientes et durables au sein de villes plus agréables. Le sujet essentiel est de savoir comment « rendre les transports partagés (voitures, vélos et scooters électriques…) plus pratiques que la possession dune voiture. »
 

Au plus près des clients grâce au digital

Pour les entreprises innovantes, les nouvelles technologies doivent être placées au service des humains. Par leur capacité à fluidifier et à simplifier la communication, elles permettent de mieux connaître les attentes des consommateurs et, par conséquent, d’y répondre plus rapidement et plus efficacement. Durant le confinement imposé par la crise sanitaire du Covid-19, Office DEPOT France a ainsi pu conserver, grâce au digital, le lien avec ses clients pour leur apporter les services dont ils avaient besoin. Pour tous, un leitmotiv : ne pas rester figé et oser sortir de sa zone de confort.
 

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