Tout le monde l’affirme : pour ne pas se faire disrupter, les entreprises doivent innover. Si le principe est admis, de nombreuses organisations se trouvent désemparées face à l’ampleur de la tâche. Qu’est-ce que l’innovation ? Par où commencer ? Comment aller plus loin ? Anna Gravina, Manufacturing Industry Lead chez Salesforce, y répond.
Pour faire face aux évolutions de marché et au risque de disruption par des start-up aussi agiles que rapides, les PME comme les grandes entreprises doivent s’engager dans une logique d’innovation. Avec deux objectifs : travailler de façon plus efficace et diversifier son offre de produits ou de services pour obtenir un avantage compétitif.
L’efficacité, c’est produire en consommant le moins d’énergie possible, instituer des processus qui permettent de gagner du temps et de la fluidité et, pour y parvenir, conduire les équipes à mieux collaborer au sein de l’entreprise. Par exemple, dans le cas concret de l’industrie manufacturière où l’approvisionnement et la distribution sont éminemment complexes, l’innovation consiste à disposer d’une parfaite visibilité sur les stocks, partagée entre toutes les parties prenantes (fournisseurs, distributeurs…). « Une plateforme digitale collaborative apporte ce niveau de connaissance en temps réel qui permet d’optimiser les flux, de réduire les stocks (et donc les coûts) et de réagir de manière pro-active afin de supprimer les risques de rupture », explique Anna Gravina, Manufacturing Industry Lead chez Salesforce.
Autre exemple : l’équipementier aéronautique Doncaster a développé grâce à Salesforce une plateforme collaborative pour rationaliser et fluidifier toutes les validations nécessaires à l’élaboration d’un nouveau produit. Résultat : 75 % de temps gagné entre la R&D et la mise en fabrication des nouvelles pièces. Anna Gravina évoque aussi une autre piste d’efficacité : « l’amélioration de l’expérience client en appliquant la même logique de transparence. » Grâce à une plateforme collaborative, le client bénéficie d’une vision en temps réel de sa commande ou de son service de maintenance par exemple.
Diversifier son offre, c’est proposer de nouveaux services, notamment digitaux. Pour de nombreuses entreprises traditionnelles, cette forme d’innovation implique une réforme de son business model et nécessite de trouver les moyens de vaincre l’inertie, de devenir aussi réactif que les start-up. Pas facile mais vital : « Même dans le cadre BtoB, les entreprises qui ont adopté des systèmes d’interaction digitale avec leurs clients et qui disposaient de sites e-commerce ont mieux supporté le choc de la crise de la Covid-19. »
L’innovation, c’est un état d’esprit. C’est aussi la mise en place d’une organisation permettant de mener le changement. Anna Gravina distingue quatre étapes à respecter :
La conduite de l’innovation ne doit pas se concevoir comme une progression linéaire mais comme une succession de petits projets dont chacun peut être revu, repris et amélioré. «Il faut scinder la conception et la réalisation en plusieurs petits cercles et oublier la ligne droite. »
L’engagement de l’équipe dirigeante est indispensable pour impulser le mouvement d’innovation. Mais il ne suffit pas. Les équipes doivent être embarquées dès le départ pour favoriser l’adhésion. «Si on implique les équipes dans le processus très tôt, si elles participent à l’élaboration des nouveaux processus de travail, alors on les entraine dans un cercle vertueux et on porte mieux le changement.» Un dernier élément est indissociable de l’innovation : sa portée environnementale et sociétale. «Il n’y a pas d’innovation qui n’améliore pas les conditions de travail des salariés, l’impact environnemental et plus globalement la durabilité de l’activité au sens large.» L’industrie innovante a nécessairement un impact positif pour elle et pour le monde. C’est cela la Tech for good.
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