Dans l’écosystème technologique actuel, l’intelligence artificielle agentique représente bien plus qu’une simple évolution : elle constitue un véritable bond en avant, en termes de performance et d’expérience client. Mais comme le révèlent les témoignages de trois entreprises leaders – Garance, Courir et Saint-Gobain – cette révolution ne peut s’opérer qu’à une condition : disposer d’une architecture de connectivité fluide, sécurisée et gouvernée.
Dépasser les silos technologiques
Selon le dernier rapport MuleSoft sur la connectivité, seuls 28 % des systèmes d’entreprise sont réellement interconnectés, alors que les grandes organisations jonglent en moyenne avec près de 700 applications différentes. Cette fragmentation représente un frein majeur à l’impact opérationnel de l’IA. « Chez MuleSoft, nous pensons que l’impact de l’IA dépend de sa capacité à se connecter de manière fluide et gouvernée à l’environnement métier », explique Sébastien Hadot, Vice-président MuleSoft France. Une philosophie qui s’illustre dans les parcours de transformation de trois entreprises françaises.
Garance : de la vente traditionnelle à l’écosystème numérique intégré
Laurent Tilhac, Directeur Data et Systèmes d’Information chez Garance, se souvient d’un temps révolu : « Avant, nous avions 80 conseillers itinérants, qui faisaient encore des contrats papiers. » Aujourd’hui, ce groupe mutualiste de 250 000 adhérents, spécialisé dans l’accession à l’épargne retraite et l’assurance vie, a totalement repensé son approche.
La transformation s’est opérée il y a cinq ans, avec un objectif clair : permettre à tous les Français d’accéder à l’épargne au travers de solutions innovantes comme le cagnottage, pour « transformer ses dépenses du quotidien en épargne ». Cette ambition nécessitait un système d’information scalable et des parcours 100 % numériques.
Le choix stratégique s’est porté sur Salesforce CRM, suivi logiquement par MuleSoft pour l’intégration. « Nous sommes en effet une petite structure, avec peu de moyens humains. Nous ne voulions pas empiler les technologies », précise Laurent Tilhac. Cette décision s’avère payante : l’entreprise peut désormais non seulement faire de la vente directe, mais aussi commercialiser ses offres à travers un réseau de partenaires.
L’impact de cette architecture unifiée se mesure concrètement : « La création de notre espace partenaire, qui aurait nécessité plusieurs mois de développement auparavant, a pu être réalisée en seulement deux semaines avec MuleSoft », témoigne le dirigeant. Cette agilité nouvelle ouvre la voie à plusieurs projets d’IA déjà en production, de la reconnaissance documentaire aux assistants clients, jusqu’à un projet d’IA agentique pour la qualification multicanale.
Courir : l’art de grandir sans perdre en agilité
L’enseigne de sneakers Courir incarne parfaitement les défis de la croissance accélérée. En cinq ans, l’entreprise a doublé son chiffre d’affaires pour atteindre 820 millions d’euros, s’imposant comme un leader européen du secteur. Arnaud de La Fournière, Directeur des Systèmes d’Information et des projets stratégiques, explique les enjeux : « Nous devons continuer de croître : les grandes marques comme Nike ou Adidas ne travaillent qu’avec les grands distributeurs. »
Cette croissance s’appuie sur deux leviers stratégiques : l’international et les nouveaux parcours multicanaux (Click and collect, ship from store, e-reservation). La complexité technique réside dans la synchronisation des données : « Tous ces parcours partent toujours du web mais alimentent tous nos réseaux : caisses, ERP, OMS… La complexité, c’est d’avoir une information toujours à jour, en temps réel. »
MuleSoft répond à cette exigence en connectant les systèmes critiques (SAP S/4HANA, e-commerce, logistique) via une architecture API-first modulaire et sécurisée. Les résultats parlent d’eux-mêmes : des cycles projet trois fois plus courts, une migration logistique achevée en six mois au lieu de dix-huit, et un budget IT optimisé.
« L’ouverture de Courir en Italie en début d’année, tout comme la prochaine mise en production de notre plateforme logistique dédiée aux retours, ont ainsi pu être réalisées avec une efficacité inédite – en divisant par deux le budget IT de ces projets », se félicite Arnaud de La Fournière.
Saint-Gobain : orchestrer la complexité à l’échelle mondiale
Présent dans 75 pays, Saint-Gobain illustre parfaitement les défis d’une transformation digitale à l’échelle planétaire. Bertrand Cernesson, CIO EMEA, pilote une migration vers SAP S/4HANA qui nécessite de repenser entièrement l’architecture du système d’information.
L’enjeu est de taille : « proposer dans chaque pays une offre globale à nos clients, qui rassemble l’ensemble de nos solutions de toutes nos marques. » Une complexité amplifiée par le fait que Saint-Gobain compte de nombreuses marques différentes qui avaient chacune des systèmes d’informations différents : « C’est difficile de composer des offres combinées. »
MuleSoft sert aujourd’hui de colonne vertébrale à cette architecture unifiée, connectant systèmes métiers dans le cloud, supply chain et environnements industriels on premise. L’interconnexion s’étend désormais aux systèmes SCADA, posant les bases d’un continuum data de l’ERP jusqu’à l’atelier.
Les résultats témoignent de l’efficacité de cette approche : « En seulement six mois, nous avons déployé 90 flux, avec une logique de réutilisabilité pleinement assumée : nous anticipons même 35 % de réutilisation dès le second déploiement de notre projet S/4HANA », précise Bertrand Cernesson. Cette réutilisabilité devrait même approcher les 50 %, permettant d’accélérer drastiquement les futurs déploiements.
Trois secteurs, une même philosophie d’intégration
Ces trois cas d’usage révèlent une réalité fondamentale : malgré des problématiques sectorielles distinctes, la réussite repose sur des principes communs. Qu’il s’agisse de la mutuelle Garance qui démocratise l’épargne, de Courir qui entend faire la course en tête dans l’Europe de la sneaker, ou de Saint-Gobain qui harmonise ses opérations mondiales, tous partagent la même conviction : l’IA ne peut révéler son potentiel qu’ancrée dans un écosystème technologique unifié.
Cette philosophie d’intégration se traduit par des bénéfices tangibles : réduction des temps de développement, optimisation des budgets IT, accélération des projets de croissance, et surtout, capacité à activer rapidement de nouveaux usages d’IA opérationnelle.
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Vers l’entreprise agentique : la connectivité comme prérequis
L’avenir appartient aux agents IA capables de percevoir, raisonner et agir de manière autonome. Mais cette autonomie ne peut s’exprimer que dans un environnement où les systèmes communiquent naturellement entre eux. L’architecture API, modulaire et réutilisable, devient ainsi le socle indispensable pour faire passer l’IA de la théorie à la pratique opérationnelle.
Les témoignages de Garance, Courir et Saint-Gobain dessinent les contours d’une nouvelle génération d’entreprises : agiles, connectées, et prêtes à exploiter tout le potentiel de l’intelligence artificielle agentique. Dans cette transformation de grande ampleur, la connectivité n’est plus une option technique, mais un avantage concurrentiel déterminant.
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